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CAROLINE MOREAU

MULTIDISCIPLINAIRE

Présentation

Caroline Moreau est une artiviste en arts visuels et est socialement engagée. Originaire de la région de Victoriaville, elle a travaillé et milité à plusieurs endroits au Québec. Elle combine les arts et la politique depuis sa formation à l’école primaire.

Après ses dix premières années d’implication dans le milieu communautaire, elle effectue un retour aux études en arts visuels à l’Université du Québec à Trois-Rivières qui la mènera jusqu’à étudier les arts à la Sorbonne à Paris et à effectuer des séjours artistiques au Maroc où elle apprendra plusieurs techniques d’art traditionnel arabe qui l’inspireront. Elle poursuivra par la suite la scolarité de la maîtrise en Loisir, culture et tourisme, toujours à Trois-Rivières, se spécialisant dans le développement local, le développement culturel et la relation entre l’artiste et le public.

Elle a également exposé et réalisé des projets artistiques à Bogotà (Colombie), La Paz (Bolivie), Paris (France), Marrakech (Maroc), Montréal, Trois-Rivières, La Pocatière, Bécancour, Plessisville, Victoriaville, etc. Elle continue de créer tout en combinant son implication dans le milieu communautaire, ce qui lui permet d’explorer, par divers moyens, la relation complexe que les gens ont avec l’art, ainsi que la relation qui peut se créer entre un artiste et le public.

L’approche artiviste
L’artiste Caroline Moreau s’inscrit dans l’artivisme, un mouvement artistique qui peut compter plusieurs orientations, mais qui, en somme, est un art engagé selon les convictions de l’artiste et qui devient un art de résistance.

Lemoine et Ouardi (2010) mentionnent dans leur ouvrage que « les raisons de résister sont nombreuses, à chaque artiste ou collectif les siennes. La place qu’ils donnent à tel ou tel [...] chevaux de bataille les situe différemment dans des champs idéologiques vastes: libertaires, anarchistes, autonomes, écologistes, collectivistes, communistes, humanistes... Parfois l’un ou l’autre, parfois l’un et l’autre, d’autres fois rien de tout cela; ils sont nombreux à refuser toute catégorisation politique. Mais il est une conviction qu’ils partagent unanimement: celle du pouvoir transformateur, voire révolutionnaire de l’art.»[1]

C’est d’ailleurs dans ce même ouvrage, un des rares en la matière, qu’une phrase clé résume à la perfection la démarche artistique de Moreau: « L’artivisme, en effet, ne se contente pas «d’être contre». Pour beaucoup d’artistes, il s’agit moins de dénoncer et contester ce qui dans la société semble inacceptable que de formuler des propositions positives pouvant aller jusqu’à l’exploration concrète d’utopies.» [2]

Ainsi, Moreau développe sa création avec un regard double et transversal. La transversalité c’est quelque chose qui relie deux voies de circulation parallèle ou divergente à partir d’un centre. Pour Moreau, ce centre c’est l’Humanité avec un grand H, c’est-à-dire dans sa globalité et sa composition: son histoire, son état, son avenir, ses possibles, ses défis, ses rêves et aspirations. C’est dans l’intime que l’humain devient universel. Moreau se soucie donc de chaque personne dans leur singularité tout autant que dans leur anonymat au sein du collectif et souhaite les révéler afin que personne ne tombe dans l’oubli. Son histoire de résistance est, entre autres, dans la volonté de freiner la déshumanisation et l’individualisme à outrance d’un système basé sur une économie qui souhaite croître à l’infini dans un monde fini, allant même jusqu’à mettre en péril son seul lieu d’existence.
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[1] Lemoine, S. et Ouardi, S. (2010) Artivisme. Art, action politique et résistance culturelle. Paris: Éditions Alternatives, p.11.
[2] Idem, p. 25.

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